Sylvie Isabelle, mordue de théâtre
Amoureux du spectacle
Théâtre

Sylvie Isabelle, mordue de théâtre

Il suffit de parler de sorties culturelles pour voir le visage de Sylvie Isabelle s’illuminer. Dans la jeune quarantaine, pétillante et enthousiaste, elle parle de sa passion avec une fougue incomparable et saurait convaincre n’importe qui de la suivre dans ses pérégrinations. 

...

Amandine Gauthier
15 août 2017

Il suffit de parler de sorties culturelles pour voir le visage de Sylvie Isabelle s’illuminer. Dans la jeune quarantaine, pétillante et enthousiaste, elle parle de sa passion avec une fougue incomparable et saurait convaincre n’importe qui de la suivre dans ses pérégrinations. D’ailleurs, celle qui travaille comme conseillère principale en marketing dans une institution financière se fait un plaisir de mettre son chapeau de conseillère en spectacles pour ses collègues dès que l’occasion se présente. Portrait d’une mordue de théâtre. « Des souvenirs, il y en a tellement! ». Les anecdotes se bousculent lorsqu’on lui demande de partager son histoire d’amour avec le monde du spectacle. C’est avec de grands éclats de rire qu’elle se rappelle d’une de ses premières expériences de théâtre.

«J’ai un souvenir impérissable de Junk à La Bordée, à l’époque où le théâtre était sur la rue Saint-Jean. Un spectacle avec Marco Poulin. J’y allais dans le cadre d’un cours de français au cégep et j’ai traîné ma mère avec moi. Arrivées à la dernière minute, on s’est assises à la première rangée. Quinze minutes plus tard, Marco Poulin était flambant nu juste devant nous. Et ma mère de me dire : “C’est ça le genre de pièce qu’on vous envoie voir au cégep?!”»

L’anecdote fait encore jaser dans la famille de nombreuses années plus tard.

Heureusement, Sylvie ne s’est pas arrêtée à ça. Certes, il lui a fallu retenter l’expérience plusieurs fois avant de connaître le vrai coup de foudre, mais depuis, c’est l’amour fou. Du regretté café-théâtre des Oiseaux de passage dans Limoilou jusqu’au Théâtre du Trident en passant par La Bordée, les salles de Québec n’ont plus de secret pour elle. Elle avoue cependant un faible pour le Périscope. Parce qu’elle aime les espaces qui se transforment au gré des créations, la proximité avec les comédiens, mais aussi parce qu’elle y a vécu une de ses plus belles expériences : L’Inoublié ou Marcel Pomme-dans-l’eau : un récit-fleuve de Marcel Pomerlo.

«Ce spectacle résonnait tellement fort pour moi que je suis sortie de là en pleurant. Je me souviens encore de la petite neige légère qui nous attendait dehors, c’était juste magique.»

Selon Sylvie, c’est justement ça le théâtre : vibrer, ressentir, réfléchir. Partager aussi. C’est d’ailleurs lors d’un spectacle du Théâtre des Fonds de Tiroir qu’elle a retrouvé par hasard une petite cousine perdue de vue quelques années auparavant, devenue depuis une de ses grandes complices de sorties culturelles. « Il faut en profiter pour nourrir sa vie sociale et y aller avec nos proches, nos amis. » Son plus grand plaisir? Traîner avec elle des néophytes et (re)découvrir le spectacle au travers de leurs yeux. Évidemment, elle choisit dans ce cas quelque chose d’accessible, voire même festif. Un spectacle en mode cabaret, par exemple.

«L’offre est vraiment variée dans la région, il est possible de voir toutes sortes de choses!»

Des histoires, Sylvie pourrait vous en conter tellement d’autres si vous la croisez au détour d’une salle de spectacle. Est-ce qu’elle aime pour autant tout ce qu’elle voit? Bien sûr que non! « Cela dit, souvent les mauvais shows font d’excellents souvenirs », rétorque-t-elle en riant. Mordue, vous dites?

Le spectacle qu’elle attend avec impatience en 2017-2018 :
Tomates, de l’Orchestre d’hommes-orchestres, au Périscope, du 5 au 21 avril 2018