Le Festival Carrefour annonce sa programmation 2025
Le plus grand festival de théâtre à Québec, jadis connu sous le nom de l’organisme qui le chapeaute – le Carrefour international de théâtre –, se présente depuis cette année sous le patronyme de Festival Carrefour, alors qu’il célèbre sa 25e édition. Entre le 22 mai et le 7 juin, c’est donc 11 spectacles et près de 40 représentations en salles et à l’extérieur, en provenance du Québec, du Canada et de l’international qui seront présentés. L’équipe de Ose média a assisté au dévoilement de la programmation et vous assure qu’elle met l’eau à la bouche!
...Le plus grand festival de théâtre à Québec, jadis connu sous le nom de l’organisme qui le chapeaute – le Carrefour international de théâtre –, se présente depuis cette année sous le patronyme de Festival Carrefour, alors qu’il célèbre sa 25e édition. Entre le 22 mai et le 7 juin, c’est donc 11 spectacles et près de 40 représentations en salles et à l’extérieur, en provenance du Québec, du Canada et de l’international qui seront présentés. L’équipe de Ose média a assisté au dévoilement de la programmation et vous assure qu’elle met l’eau à la bouche!
«On a vu notre programmation comme un refuge. On s’est dit “me semble que ça va faire du bien!”», dit Maryse Lapierre, membre du comité de programmation, aux côtés de ses acolytes Emile Beauchemin et Maxime Robin, qui ajoutent que «les festivals, c’est des utopies temporaires, ils deviennent des espaces de contre-pouvoir».
Leur programmation se place également sous l'égide du thème de la rencontre, avec l’accessibilité au cœur de tous les choix du comité (spectacles d’une riche variété, tarifications inclusives, lieux accessibles). Dominique Violette, directrice générale, le dit en ces mots: «La rencontre [avec le théâtre] est éphémère, mais les répercussions peuvent durer toute la vie».
Où tu vas quand tu dors en marchant 2025
Le parcours déambulatoire qui fait la renommée de ce festival est bien entendu de retour. Les tableaux, qui comme à l’habitude sont maintenus sur une période de deux éditions, sont donc les mêmes que l’année dernière. Cependant, les lieux de présentation changent cette année. «Nous revenons sur des lieux qui ont enchanté le parcours il y a 10 ans», dit Dominique Violette, c’est à dire au centre-ville, à proximité des salles de spectacles et des sites où les célébrations du 25e prendront place. Une place importante est faite à la danse, de multiples styles, dans ces tableaux parfois immersifs, parfois contemplatifs. Préparez-vous à laisser les rythmes vous envahir!
Les spectacles de cette 25e édition
Le festival débute le 22 mai avec le spectacle La petite dans la forêt profonde, une proposition de théâtre d’horreur, de théâtre d’objets. C’est totalement «envoûtant, captivant, très très sombre», en dit Maxime Robin. Un étrange conte de fée où une petite devient victime d’un roi…
Kukum, le roman de Michel Jean, qui a eu un fort succès en librairie depuis sa parution, voit son adaptation théâtrale débarquer enfin à Québec. «Pour nous, cette pièce marque l’histoire du théâtre québécois. C’est un spectacle qui adopte un rythme différent du nôtre et ça fait du bien», explique Maryse Lapierre.
La lecture musicale Hewa Rwanda, Lettre aux absents propose quant à elle de découvrir un texte bouleversant. «Il y a des brèches de lumière qui passent à travers les craques», le décrit Emile Beauchemin.
On ne se rend pas assez compte à quel point nous sommes chanceux d’avoir accès à tous les mots, dit Anne-Marie Olivier, artiste au centre du spectacle Maurice, dont 80 représentations ont été jouées et qui revient enfin dans la ville de son autrice, Québec. C’est que ce spectacle met en scène Maurice, un homme-poète aphasique fascinant.
Lacrima est quant à elle une pièce «conçue avec le souffle d’une série», nous dit Maxime Robin ainsi qu’«une histoire finement brodée», ajoute Emile Beauchemin. C’est qu’il s’agit de l’histoire de tous les enjeux sociaux et humains, nous transportant jusqu’à Mumbai, derrière la fabrication de la robe de bal d’une princesse d’Angleterre.
The rise of the BlingBling est une proposition tout à fait originale, d’une durée de quatre heures, qui place au centre de ses préoccupations le divertissement du public. «Un show déjanté, loufoque et grandiose», explique Maxime Robin, avant qu’Emile Beauchemin n’ajoute que cette pièce se situe «entre la tragédie et le spaghetti western».
On souligne également l’origale proposition Merci d’être là, du théâtre interactif pour ceux et celles qui n’aiment pas le théâtre interactif, nosu explique Maryse Lapierre, ainsi que Michel(le), une proposition biographique touchante où on découvre l’univers underground du Montréal queer des années 70 et 80, son exubérance et sa détresse.
Et, finalement, pour les plus jeunes, il ne faut absolument pas passer à côté du spectacle Au jardin des Potiniers, où on devient des roches dans un jardin: une expérience complètement contemplative. Les spectatrices et spectateurs – qui doivent mesurer un minimum de 4 pieds (environ 6 ans et +), passent leur tête à travers des trous qui donnent directement sur la scène pour voir ce qu’il y a à admirer.
Sinon, en vrac, notons qu’il y aura une soirée de courts-métrages en collaboration avec le cinéma Beaumont, qu’il y aura le Thé-Âtre (une conversation devant public entre Anne-Marie Olivier et Caroline Guiela Nguyen), qu’une grande parade célébrera la compagnie Populus Mordicus – un événement festif à l’image de ce que la compagnie a toujours été. Une conférence sur la magie nouvelle avec Vie d’illusionniste, ainsi que le traditionnel Zinc, cette fois à la Charpente des fauves, s’ajoutent à la programmation. D’autres activités sont à découvrir sur le site web du festival.
Bon Festival Carrefour!