Carl-Frédéric De Celles, le gars d’arrière-scène
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Carl-Frédéric De Celles, le gars d’arrière-scène

Homme d’affaires aux innombrables projets, Carl-Frédéric De Celles carbure à l’adrénaline artistique depuis l’adolescence. Non content d’être simple spectateur, celui qui préside notamment le conseil d’administration du Théâtre du Trident s’implique activement dans sa communauté depuis de nombreuses années. Rencontre avec un homme de passion, de cœur et de vision. 

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Amandine Gauthier
15 août 2017

Homme d’affaires aux innombrables projets, Carl-Frédéric De Celles carbure à l’adrénaline artistique depuis l’adolescence. Non content d’être simple spectateur, celui qui préside notamment le conseil d’administration du Théâtre du Trident s’implique activement dans sa communauté depuis de nombreuses années. Rencontre avec un homme de passion, de cœur et de vision.

Déjà au secondaire, celui que tout le monde appelle CFD se faufilait dans les coulisses des festivals étudiants, fasciné par l’ambiance tout autant que par la métamorphose de ceux qui osaient se commettre sur scène. Communication ou logistique, tout était prétexte pour faire partie de « la gang d’arrière-scène ». Cette période d’ébullition étudiante fut sans aucun doute la bougie d’allumage.

«Je me souviens notamment d’un spectacle avec Christian Vézina au cégep. Le jour où la poésie est passée du truc flyé à… quelque chose de fort.»

Frappé de plein fouet par la beauté de la chose et captivé par la performance en direct, il a alors su que le monde du spectacle lui ferait vivre des émotions incomparables.

Ce qu’il aime le plus? Vivre l’intensité des spectacles dans des salles intimes comme le Théâtre du Petit Champlain ou le Théâtre de la Vieille Forge à Petite-Vallée (Gaspésie). Car c’est l’expérience humaine qu’il recherche avant toute chose : la proximité avec les artistes tout autant que le sentiment de partager avec les personnes présentes un moment unique et précieux.

«Quand on constate la beauté de la chose, les liens que cela crée, l’effet wow, on ne peut pas ne pas aimer ça. Il faut le vivre pour le comprendre. (…) Si on n’y va pas, c’est qu’on n’a jamais essayé. C’est comme une drogue, ça, une fois qu’on a la piqûre, on n’est plus capable d’arrêter.»

Ayant grandi à Québec, il a eu l’occasion de voir émerger de nombreux talents depuis toutes ces années.

«Québec semble avoir un complexe d’infériorité par rapport à Montréal, alors qu’il y a tant de choses qui méritent d’être vues.»

Le parcours Où tu vas quand tu dors en marchant? du Carrefour international de théâtre en est selon lui un parfait exemple. Un événement qui envahit la ville, du théâtre qui sort des salles et part à la rencontre des gens, une concentration d’énergie sans pareil : « on se rassemble et on crée une communauté ». Et cette communauté, il y tient beaucoup. C’est sans doute une des principales raisons de son implication d’ailleurs.

«C’est un moyen de redonner à la société. Moi, j’ai l’impression que la culture nous amène plus loin. Elle amène du beau, mais elle amène aussi une intelligence collective.»

Toujours en quête de cette énergie brute que seuls les spectacles peuvent offrir, Carl-Frédéric espère qu’ils seront de plus en plus nombreux à venir partager l’expérience dans les salles de la région de Québec. Quant à nous, on espère qu’ils seront tout aussi nombreux à se laisser contaminer par sa passion : « Essayez, impliquez-vous! On a besoin de jeunes passionnés, que chacun apporte sa vision. On veut encore plus de vision, plus d’inspiration. »

Le spectacle qu’il attend avec impatience en 2017-2018 :
Incendies, de Wajdi Mouawad, mis en scène par Marie-Josée Bastien, du 6 au 31 mars 2018 au Théâtre du Trident.