De la culture autochtone au mois de juin
Les arts autochtones méritent d’être célébrés douze mois par année. Mais, en juin, en raison du Mois national de l’histoire autochtone, les projecteurs sont plus que jamais braqués sur les onze nations autochtones qui peuplent le territoire que nous partageons.
...Ose.média vous propose pour l’occasion quelques idées de découvertes culturelles à côté desquelles il ne faut surtout pas passer!
En art visuel
Avec l’exposition Tho ihchien’ ha’yeht hewetha’ de ändichia’ - Je marche vers toi grand-mère | Ni motan kimeskanamik kokom - Je marche dans tes pas grand-mère des artistes Anne Ardouin et Eruoma Awashish, le centre d’artistes autogéré Ahkwayaonhkeh (situé sur le Nionwentsïo), poursuit sa mission de promouvoir, développer et diffuser des pratiques artistiques actuelles Wendat. L’exposition, qui a cours du 10 mai au 16 juin, s’articule autour de la figure de la grand-mère, la « kokom », et propose un dialogue où sont explorées les questions des chemins empruntés par les artistes grâce à l’apport des aïeules et de l’héritage qui s’ouvre devant lesdites artistes. Le tout peut être perçu comme un récit poétique d’une quête vers ses origines identitaires ou encore d'une mise en lumière de l'importance de la transmission.
Eruoma Awashish, Kokom (Éd. 7/7), 2006.
En plein air
Du 14 juin au 16 juin prochains, il vous faut passer à la Place Jean-Béliveau pour profiter du Festival KWÉ!, un condensé, entièrement gratuit, de prestations artistiques, de conférences, de démonstrations, d’ateliers et d’échanges. C’est l’endroit parfait pour découvrir les 11 nations autochtones du Québec, pour en rencontrer des représentants, pour participer à des ateliers de création de bâtons des rêves, à des démonstration de cuissons traditionnelles, pour assister à des chants de gorge inuits, à un spectacle de la violoniste wendat Geneviève Gros-Louis Salamone ou encore à un film produit par Wapikoni mobile. C’est également le lieu pour, notamment, écouter Patricia Bouchard faire un devoir d’histoire en abordant la stérilisation imposée des femmes autochtones ou pour visionner, dans l’espace cinéma, Soleils Atikamekw de Chloé Leriche. Lié au festival, mais en dehors du site, Onweh-spectacle de poésie avec Joséphine Bacon et Andrée Lévesque Sioui, le 16 juin à 13h30 au Grand théâtre de Québec, se positionne comme un incontournable.
En musique
L’artiste wendate Anyma possède un charisme rarement également sur scène. Il suffit de l’avoir vue une fois en action pour en être convaincu. Celle qui s’exécute dans différents genres, dont celui de la musique pop, synth-pop et traditionnelle autochtone a notamment donné un spectacle lors du Festival d’été de Québec en 2023. D’ici à l’annonce de sa prochaine prestation devant public, nous vous invitons à fureter sur son site Internet pour découvrir une artiste de grand talent.
En littérature
Dans L’homme aux deux visages (Éditions Hannenorak), un très court ouvrage (56 pages) à petit prix (7,95), l’autrice originaire de Wendake Isabelle Picard raconte l’histoire d’un écrivain autochtone en panne d’inspiration. C’est en retournant auprès de la communauté qu’il a quitté plusieurs années auparavant qu’il retracera ce qu’il « n’aurait pas pu trouver ailleurs ». Pourquoi ne pas vous procurer ce roman directement à la librairie Hannenorak, spécialisée en littérature autochtone et sise à Wendake?
En arts multidisciplinaires
L’expérience multisensorielle Onhwa’ Lumina propose un parcours enchanteur de 1,2 km, où la vie et les valeurs wendates sont célébrées. L’osmose de la lumière, du son et des projections vidéo permet une œuvre multimédia immersive, en plein cœur de la nature. C’est la promesse de la découverte de rythmes et chants ancestraux, d’une balade sous les étoiles et d’une expérience hors du commun, qui débute tout juste à la tombée de la nuit.
En théâtre
Manikanetish, inspirée du roman du même nom signé par Naomi Fontaine, est une pièce de théâtre qui met en scène huit comédiens issus des Premières Nations. Elle raconte l’histoire d’une jeune enseignante qui revient dans la communauté innue qu’elle a quittée, encore enfant. Elle y revient pour y enseigner le français, mais surtout pour y retrouver ses racines. Cependant, elle réalisera que les choses – ou est-ce elle? – ont depuis changé… Une pièce qui fera briller les yeux de votre maman, de larmes comme d’espoir, en écoutant les rêves des jeunes de cette communauté autochtone. Le 15 juin, à la Salle Albert-Rousseau de Québec.
Crédit pour l'image de couverture de l'article: Onhwa’ Lumina
