La Symphonie « Du Nouveau Monde »

Pour son premier concert à la tête de notre orchestre, l’étonnante cheffe d’orchestre nipponne Nodoka Okisawa nous invite à suivre, avec un Smetana plus romantique que jamais, le cours de la rivière qui traverse Prague, La Moldau. Le jeune violoncelliste français Edgar Moreau la rejoint pour le splendide Concerto de Korngold. Les envolées lyriques répondent aux convulsions rythmiques dans cette œuvre qui, créée à Los Angeles en 1946, reprend des thèmes composés pour le film Deception avec Bette Davis, où un violoncelliste tient le rôle principal d’une tragique histoire d’amour.

Après la profondeur lyrique et poignante des trois scènes de From Jewish Life de Bloch, revenons aux États-Unis, où Dvorak séjourna quatre ans, dirigeant le Conservatoire de New York. Jouée pour la première fois au Carnegie Hall en 1893, sa Neuvième symphonie, aujourd’hui la pièce la plus connue du compositeur, s’inspire de chants autochtones. Enfin, la célébrissime finale nous laisse imaginer la grandeur des sentiments jadis insufflés aux Européens par l’idée d’un Nouveau Monde qui, libre et démesuré, restait à conquérir.

Nodoka Okisawa, chef
Edgar Moreau, violoncelle